« L’écriture n’est pas le moyen d’expression d’une pensée déjà passée. L’écriture est le moyen de production d’une pensée encore à venir ».
Ces mots de Jean Ricardou soutiennent l’idée qu’on est tous auteurs pourvu qu’on ose tracer des lettres sur le papier et, chemin faisant, produire du sens en mettant des mots les uns à côté des autres.
L’écriture est une langue, une voix d’expression. On est parfois fâché avec elle, un peu figé dans des représentations du type « c’est pas pour moi », « j’ai pas l’inspiration », qui nous empêchent d’y aller, de prendre notre crayon, notre ordi… Pourtant quand on écrit on prend la parole, même si au départ c’est juste de soi à soi. Dans le champ professionnel, c’est aussi une voie pour poser ses observations, ses réflexions, les mettre en dialogue avec d’autres, et laisser une trace. C’est ce mouvement d’expression que j’accompagne.
Depuis plusieurs années j’accompagne d’autres à écrire. Ce chemin a commencé en 2015 auprès de stagiaires en formation BPJEPS Animation sociale au CREPS. J’y ai développé ma capacité à poser des questions pour faciliter l’entrée et le déploiement de l’écriture, soutenir la mise en mots des pensées. Je me suis formée, en particulier aux côtés de Catherine Tuchais, pour accompagner à écrire autrement et permettre une (ré)appropriation de cette voix d’expression qu’est l’écriture.
J’ai éprouvé en écrivant avec les stagiaires, en les écoutant lire leurs textes, que l’écriture met au jour des pensées, des valeurs, des pratiques professionnelles singulières. Elle les révèle alors même qu’elles n’ont pas encore été nommées. Cependant, face à la plage blanche, la fluidité n’est pas toujours au rendez-vous. Par où, par quoi commencer ?
Notre relation à l’écriture est tantôt amical, tantôt chaotique, au gré de l’histoire qui s’est tissée avec elle. Poser des mots sur le papier réveille souvent de lointains enjeux, des souvenirs parfois même douloureux, en fonction de ce que nous avons vécu lors de nos premiers pas en écriture sur les bancs de l’école.
Lorsque notre écrit est destiné à être lu, apprécié, évalué, parfois même sanctionné par l’obtention d’un diplôme ou d’une certification, nos vieilles croyances sur nos capacités à écrire, à être compris, sont activées. Être accompagné permet de s’extraire progressivement de ses a prioris pour s’approprier cet outil et trouver sa propre voix d’écriture.
J’accompagne à l’écriture dans le cadre d’un projet de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) mais également plus largement les personnes qui ont besoin d’écrire pour déplier leurs pensées et pouvoir les partager à d’autres dans un cadre professionnel.
Il y a plein de bonnes raisons d’écrire, écrire permet de donner forme :
● écrire ses rêves pour oser les penser,
● écrire une action, ses intentions, ses moyens de réalisation, son évaluation,
● écrire qui je suis, d’où je viens, ce qui me porte, mes valeurs, ma posture ● écrire ce que je propose, ce que je fais …
L’accompagnement que je propose s’inscrit dans l’esprit du compagnonnage, la personne reste toujours l’auteur de son texte.
Il n’y a pas une façon d’écrire. Ainsi, j’invite à s’inscrire dans une démarche non linéaire, à accepter le tatônnement pour repérer progressivement ce qui soutient son écriture, ce qui fait levier.
Ce que je fais : écouter, poser des questions, lire, commenter, souligner des pistes, soutenir le processus d’écriture, ouvrir un temps d’écriture en atelier.
Mon cadre : le non jugement, la bienveillance sans complaisance, l’authenticité
« Je ne connais pas pour ma part d’autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c’est-à-dire mot après mot, par le cheminement même de l’écriture. »
Claude Simon
« Vous accompagner
au mouvement créateur »